dimanche 11 janvier 2015

La house music est un courant musical né au début des années 1980 à Chicago. Originellement liée à l'histoire des DJs, son nom provient du Warehouse, club de Chicago où officiait le DJFrankie Knuckles. La house est constituée d'un rythme minimal, d'une ligne de basse proche du funk, à ceci s'ajoute souvent des voix, samplées ou non.

Si Frankie Knuckles, en tant que DJ, est le précurseur du genre, les premiers producteurs de house sont Chip E. (Like This, It's House), Adonis avec No Way Back, Steve "Silk" Hurley (Music Is The Key, Jack Your Body), Marshall Jefferson et le fameux The House Music Anthem (Move Your Body), Keith Farley et son Love Can't Turn Around (1986), Lil'Louis avec le tube international French Kiss et Larry Heard, qui composera sous le pseudonyme de M.. Fingers l'hymne deep house Can U Feel It dont l'une des versions est agrémentée d'un discours de Martin Luther King. Réalisés en 1983 par Jesse Saunders et publiés sur le label Mitchbal, les morceaux On & On et Funk U Up sont considérés comme les deux premières créations de house. Si tous ces artistes viennent de Chicago, la house n'a cependant jamais été uniforme et dès 1988 apparaît par exemple la hip-house avec Fast Eddie et le titre Yoyo Get Funky, mêlant à la house les racines electro du hip-hop.

Même si la house est née à Chicago, la ville de New York a rapidement développé une scène très active, particulièrement portée vers le garage, house vocale héritière du disco, inspirée par le club où jouait le DJ Larry Levan, le Paradise Garage. Détroit a développé en parallèle la techno. On a un temps parlé de New Jersey House pour désigner la deep house de la côte Est des États-Unis, dont le groupe Blaze est encore aujourd'hui un représentant. Mel Cheren, légende de la nuit new-yorkaise, qualifiait la house de disco on the budget (disco au rabais). De fait, cette musique s'est caractérisée dès ses débuts par des moyens de productions réduits, un côté « artisanal ». Les précurseurs du genre enregistraient leurs morceaux sur cassettes dans le seul but que les DJs de Chicago les passent en club. Ces expériences ont façonné la « Culture Club » et sa mythologie. Le disque vinyle est rapidement devenu le support privilégié de cette musique. Actuellement, la production house est toujours d'actualité et est principalement jouée dans des lieux spécialisés et dans certaines boîtes de nuit.